Ile déserte (la vieille Parque et le pianiste)
Quelques jours avant de mourir E. m'a offert "Novecento pianiste" (Barrico) en me recommandant énergiquement de le lire. C'était il y a trois ans environ. Je vais peut-être devoir songer à cette dernière volonté. Même si j'ai pris du plaisir à la lecture de "Soie", j'ai été agacée par Alessandro et sa volonté affichée d'écrire un joli roman qui ne m'a pas vraiment convaincue, mais m'a amenée à lire avec intérêt "La route du thé et des fleurs" de Robert Fortune.
On demande souvent quel livre emporter sur une île déserte (à quoi je réponds que je ne partirai pas sans mes Roberts historiques), mais on ne demande jamais quel livre emporter pour une randonnée itinérante en montagne. Or c'est bien la question : l'ouvrage doit être à la fois nourrissant et léger. On lit peu : après 9h de marche et 1300 m de dénivelée, on aspire seulement à une soupe revigorante, un bon repas, un brin de causette avec ses comparses de refuge, et un sommeil réparateur.
Partir sans livre j'y parviens maintenant, mais tout de même ... un moment de lecture à la frontale si l'on n'a pas envie de dormir encore (mes compagnons se couchent vraiment tôt !) n'est pas à négliger. J'emporterai ce pianiste dans mes bagages, il est vraiment menu ; ah peut-être aussi La Vieille Parque (Stefan)...
Et vous, quel livre déambulera sur votre dos ?