Marronnier
Après un silence aussi long on doit traiter d'un sujet sérieux et mûrement réfléchi.
C'est le moment de boire du Lapsang Souchong avec une tartine de confiture d'abricots, celle où l'amande se retrouve au milieu des fruits, en regardant le chat dehors, poils adoucis, guetter l'ouverture de la porte pour se protéger de la pluie.
Pas d'image de la fine tasse en porcelaine de Limoge ou de l'abri de jardin, j'ai déjà indiqué que mon petit compact avait succombé en randonnée, à l'arrivée difficile à un col, quant au reflex, il attend patiemment que je fasse nettoyer le capteur.
La veille de la rentrée, avisant mes cheveux gris dans le miroir du salon, je les ai trouvés tristes et me suis décidée à les teindre avec un produit acheté un an plus tôt dont je différais toujours l'usage.
Quelques jours plus tard ma voisine de huit ans s'écrie en me voyant "Tu as fait une couleur !" Répondant par l'affirmative à son exclamation souriante, je lui demande si celà lui plait.
"Oui ! Il ne te reste plus qu'à acheter la crème qui fait rajeunir !".
La couleur, c'est "marron sauvage".