Passant devant un petit collectif neuf l'autre soir, j'avise une annonce et colle mon nez à la vitre pour voir l'objet décrit ; "Triplex 90m2 cuisine US, terrasse au sud, parking aérien, 3 ch, sdb, sd...etc". La cuisine US ou américaine est une cuisine ouverte sur le living-room, par extension, on donne ce nom à sa forme ici rudimentaire : un évier posé sur un placard dans un coin du séjour. Quelques secondes aussi pour comprendre que le parking aérien n'est nullement suspendu dans les airs au dessus de l'immeuble mais à côté de celui-ci et sans abri.
Mon ami Ellsworth m'a appris que les Américains, lorsqu'ils emploient un vocabulaire grossier, ajoutent "Pardon my French !". Selon mon amie Astazou, cela ferait partie du "French bashing", en vogue chez nos cousins de l'autre côté de l'Atlantique, particulièrement depuis l'affaire que l'on sait. Je suis dubitative.
A propos de doute, je comptais assister à une conférence à Météo France jeudi soir, "La fabrique du doute", las ! cette soirée à laquelle je me préparais depuis plusieurs jours a été annulée pour cause de prise d'otage. Revenons à la loi de Murphy : « Si une chose peut mal tourner, elle va infailliblement mal tourner. » et ses diverses intérprétations. Lorsque je commence ma journée, je ne peux jamais savoir comment elle va se terminer, c'est le sel de la vie ou son piment d'Espelette. D'ailleurs le lendemain, ayant rendez-vous avec ma banquière, j'ai trouvé tous les employés devant la porte depuis deux heures attendant qu'un spécialiste vienne à bout de la serrure qui avait été forcée.
Le père de mon amie G. a fait preuve de bon sens en faisant apposer auprès d'une superbe fontaine de pierre qu'il avait fait remettre en état dans le village dont il était maire, le panneau "EAU DANGEREUSE A BOIRE". J'interroge : on me répond que "EAU NON POTABLE" ne suffit pas : non potable, on peut être tenté d'en boire. Me revient à l'esprit, ce que l'on m'a enseigné en formation : le cerveau ne comprend pas immédiatement la négation (vient alors l'exemple classique : ne pensez pas à un éléphant).
Filerai-je à l'Anglaise pour ne pas terminer ce billet décousu ?
Si le passant qui a forcé la serrure du réservoir de ma datcha, hier entre 15h et 20h et abandonné le bouchon par terre à côté d'une bouteille d'eau Mont Roucous dans laquelle subsistent des restes d'huile de vidange, pouvait me dire s'il a vidé un litre et demi de la dite huile dans le réservoir ou s'il comptait le siphoner, ou enfin quelle était son intention ou sa motivation ? je ne serais plus dans le doute. Bref, cette eau, pour sûr est dangereuse à boire ! (Sur les conseils d'un ami garagiste je me suis contentée d'aller faire le plein pour diluer ...)