une gifle pour mémoire
Le covoiturage avec mes collègues permet d'aborder des sujets de conversation variés et rigolos. Ainsi ai-je appris l'existence de l'ion oxonium qui n'avait pas franchi le seuil du lycée professionnel.
L'autre soir je faisais partager à mes comparses mes nouvelles connaissances en matière de S.M. (systèmes de motivation voyons !) et je rappelais le fait qu' émotions et mémorisation sont liées . Et chacun de noter que les femmes retiennent toujours les dates d'anniversaire, ou de rencontres, chose dont les hommes n'ont rien à battre, mais bon, tout cela est généralisation abusive, n'est-il pas ?
Notre chauffeur - qui est une femme mais je me refuse à l'appeler chauffeuse, pourquoi pas Sofa ?- nous dit alors qu'en Aveyron il se racontait la coutume suivante : dans les familles de paysans le père emmenait son fils faire le tour de la propriété pour lui en montrer les limites, et lui donnait une gifle retentissante à chaque coin, pour qu'il s'en souvienne.
Il n'avait pas lu ma psy préférée pourtant le père de famille.
Cela se passait avant le remembrement, qui avec la généralisation des autoroutes a tant fait pour le paysage français, et des coins, il devait y en avoir plus de quatre dans la propriété ! On peut aussi se demander si la mémorisation est meilleure avec une émotion négative ou positive ...
J'ai entamé l'ouvrage de Daniel Favre, qui parait vraiment intéressant, je vous en découperai des morceaux à l'occasion. Il évoque l'alphabétisaton émotionnelle, notion qui me parait fondamentale, tant je pense que nombre d'entre nous sont plus ou moins analphabètes en ce domaine.