Vieillir ?
Ce n'est pas souvent drôle et on meurt à la fin.
Je viens de lire "des phrases courtes ma chérie", que j'avais prêté à ma mère il y a quelques années ; elle me l'avait rendu en me disant que c'était à peu près ce qui m'attendait, et j'entame le bouquin d'Olievenstein, qu'elle avait acheté à sa parution. Je ne sais si je le lirai jusqu'au bout, tout dépendra de son (mon) intérêt : j'ai été captivée par "La mort est une question vitale" d'Elisabeth Kubler Ross, au début, mais je l'ai lâché dès qu'il s'est couvert de mysticisme dégoulinant .
Mon professeur de sciences naturelles de cinquième et de terminale (j'avais la chance d'être dans un collège lycée), Monsieur L., nous répétait inlassablement que l'on prépare sa vieillesse pendant sa jeunesse, que l'on vit plus longtemps vieux que jeune, et que l'on creuse sa tombe à l'aide de sa fourchette. Assertions assenées avec un sourire narquois, au milieu de cours assez fantaisistes dont je garde un excellent souvenir.
Je pensais à lui ce matin en courant dans l'eau. Courons-nous contre la mort ?
Je ne sais où, on dit qu'Olievenstein a lu Proust quinze fois. Bon, là...Quinze fois ?