colères d'Enn'

Je suis une quiche en économie, une utopiste plutôt  décroissante (même si j'achète des automobiles) et sur le déclin,  une ménagère quinquagénaire (genre tégénaire) qui ne regarde pas les soap-operas car elle n'a pas la téloche.

Je rouspète contre les mesures sparadrapo-démago-illogiques de notre président-premierministre.

Les intérêts d'emprunts déductibles des impots, pour faciliter  l'accession à la propriété, les heures supplémentaires non imposables, la transmission du patrimoine sans frais de succession, ça m'agace. (Et ce n'est qu'un début, j'attends ce que l'on nous mijote pour l'éducation).

Même le chroniqueur économique de France Musique a jugé la première mesure aberrante. Dans le meilleur des cas, la réduction d'impôts sera minime,  mais coûtera cher à l'état, qui récupèrera ailleurs le manque à gagner, sous une autre forme, pas forcément plus "juste".  Ceci écrit, je l'avoue, j'ai moi-même bénéficié d'une telle mesure de 92 à 97, du temps où j'ai été un peu propriétaire, cela a dû me permettre de payer la peinture du couloir.

La non imposition des heures supplémentaires avec exonération des charges pour l'entreprise, n'est-ce pas  du travail au noir légalisé  ? Et une inégalité des citoyens devant l'impôt ? 

Travailler plus pour gagner plus, ça m'énerve. J'aurais préféré "travailler mieux pour vivre mieux". (Je fais partie de la France qui se lève très tôt...mais pas tous les jours).

Les frais de transmission du patrimoine, ne sont-ils pas  censés jouer un rôle dans la répartition des richesses ? Les enfants qui ne sont pas nés chez les bons parents n'ont qu'à se brosser et espérer être mieux lotis dans leur prochaine incarnation.

A la place d'une refonte, souhaitable peut-être, du régime fiscal et autres, j'ai l'impression d'une poignée de piécettes jetées à la face de je ne sais qui.

Je m'en fous, le jour où je ne peux plus payer mon loyer parce que, par conviction syndicale, je refuserai de faire davantage que l'heure supp' obligatoire, je dors dans ma datcha.

En attendant, allez  lire chez la non-pêcheuse de baleine, c'est plus intéressant.