de l'eau bénite sur les cierges
Souvent je vous invite à lire ailleurs des notes qui m'ont particulièrement plu. J'ai commencé une petite collec ici.
Aujourd'hui j'aime bien la note de Pascal sur les cierges.
Cette histoire d'eau bénite et de courant électrique me rappelle une question que je vous ai déjà posée, à laquelle je n'ai pas obtenu de réponse.
Quel est le roman dans lequel le héros pisse sur une prise de courant, à une époque où l'on n'a pas d'antibiotiques, pour soigner une blennorrhagie ? J'hésite entre Günter Grass et Michel Tournier pour l'auteur, j'ai parcouru en diagonale les romans où je pensais éventuellement trouver une indication (cela se pase aux alentours de la deuxième guerre mondiale), mais je n'ai rien trouvé. Pierre Assouline appelé à la rescousse m'a gentiment répondu que c'était une colle, et je suis toujours dans mes interrogations.
Donc, voici mes questions réitérées : cette méthode peu orthodoxe et suicidaire est-elle pure invention de l'auteur, et qui est l'auteur, dans quel roman ?
Je vous rassure, cela ne m'empêche pas de dormir la nuit.
Il se trouve que j'ai entamé la lecture de "The cider house rules" de John Irving. Encore une histoire d'orphelinat avec un "saint docteur", lequel ayant contracté une blennorrhagie douloureuse lors de ses premiers rapports sexuels, à une époque où il n'y avait pas de traitement efficace, a décidé de passer le restant de sa vie sans "avoir de sexe" (j'aime bien cette expression anglo saxonne "to have sex"). S'il avait rencontré le héros à la prise électrique hein...
John Irving nous raconte toujours des histoires abracadabrantes et invraisemblables, auxquelles on croit immédiatement. (Sauf ceux qui ne l'aiment pas bien sûr). Sa théorie en tant que prof de "roman", c'est qu'en racontant une histoire vraie on sonne faux. Ce qui est assez vrai...