Bouillon de poule
Hier je suis allée au cinéma, avec cette envie d'un film nourrissant et vivifiant. On peut se tromper...
Je suis allée voir "Dans Paris" de Christophe Honoré.
Les gros plans sur les oreilles de Guy Marchand sont intéressants.
La barbe de Romain Duris et son système pileux sont étonnants.
Paul (R.D.) quitte son "département en forme de pomme de terre" (sic) -la Loire- et se réfugie chez son père à Paris, pour fuir un couple qui bât de l'aile. Il y retrouve Jonathan son frère, et le papa poule (G.M.) qui décide de lui faire un bouillon (il n'y a pas eu un bouquin à succès "du bouillon de poulet pour l'âme" ?). Le frère est assez joli à regarder, on ne nous épargne ni le passage aux toilettes ni celui à la douche, et, authenticité oblige, dans des lieux vraiment môches. Hormis les étagères de livres qui donnent du charme à l'appartement. (Mais c'est toujours une mode, hein, de décorer avec des étagères de livres, que personne n'ouvre jamais)
Toujours à l'affût d'incohérences culinaires, j'ai noté que Guy Marchand grattait les carottes de façon vraiment étrange et inefficace. Les jolies pelures qu'il ramasse ensuite (sous le coup de l'émotion sans doute) à la main, au lieu de les replier dans le journal, ont été faites d'avance. Quant aux deux oignons artistiquement plantés de clous de girofle, c'est un peu trop pour la petite casserole : de poule, on ne voit point, sans doute se cache-t-elle dans une tablette Kub.
A un moment, j'ai pensé que le son, trop fort, allait gêner les voisins, et j'ai réalisé que je n'étais pas chez moi (d'autant que je n'ai pas la télé), mais au cinéma, et que je venais de piquer un petit roupillon.
Pour moi ? un navet.
Mais j'attends vos commentaires, car, à en juger par les critiques, je n'ai sans doute rien compris...