p'tit déj'

28 août 2006

L'un de mes plaisirs simples en vacances (rassurez-vous, vendredi c'est fini), c'est de prendre un petit déjeuner avec la presse et (ou) un bon livre. La lecture d'un quotidien n'est pas forcément propice à regonfler le moral avant une journée de travail.

En été Libé fait beaucoup d'efforts pour fidéliser le lectorat : cahier central dépaysant, dernière page croustillante, et autres feuilletons. Cette année, le cahier central concernait des frontières, réelles ou imaginaires, comme celle qui sépare l'Italie du Nord de celle du Sud, les instruits des incultes ou deux pays imaginés par hergé.

Le plaisir de la semaine en dernière page, la semaine dernière, c'était le sexe, et j'ai pu m'informer sur la Ciciolina, la signification de fraise et chocolat, et les stagiaires de la Maison Blanche. J'avoue cependant avoir trouvé peu d'intérêt à ces articles, alléchants mais sans plus.

J'ai bien aimé l'interview mystère (on ne savait que le lendemain qui était interrogé, ah quelle astuce ces spécialistes en Markettingue), et "embedded avec" genre d'articles à épisodes.

Aujourd'hui, les vacances sont finies, on ne rigole plus.

Preuve, la photo de première page. Je regarde , et je suis étonnée, ou amusée, par le traitement du personnage L.J.

Fond rouge dégoulinant, expression légèrement hagarde, les yeux au ciel, le visage marqué. Manifestement il ote sa veste. Est-ce pour la retourner ? Une magnifique doublure rouge nous saute aux yeux. Le 2 de 2007 plane au dessus de sa tête comme un point d'interrogation. Corps vacillant, pied droit en équilibre, (en chaussures de ville, qui selon moi, jurent un peu avec le jean et la chemise carreautée, j'aurais préféré des santiag's, mais je suis ignare en chaussures, et puis le jean est un peu court.)

J'ai tout de suite fait (en bonne ménagère cinquantenaire) le rapprochement avec celle du 21 août S.R. : un visage légèrement caché par une silhouette floue, masquant un peu le menton. Les épaules droites, le regard fixé vers l'avant, la bouche déterminée, et en arrière plan, un poing levé, juste assez discret et flou pour être un symbole, comme dans un groupe sculpté avec une Marianne victorieuse.

Ah non, je ne dirai rien de plus, juste je regarde les images et je me demande ce qu'elles cherchent à nous faire penser.

Sinon, je recommande, au passage, la lecture de "Libération de Sartre à Rotschild" de Pierre Rimbert (éditions Raisons d'agir)

Et tant que j'y suis dans les recommandations, je relaie Zvezdo dans la promotion de ce non-blog, que je n'ai que survolé pour le moment, mais qui semble valoir le détour (et puis il le dit, alors je le crois!).

Posté par Ennairam à 14:57 - Commentaires […] - Permalien [#]