6 juillet 2005
Les mots longs, Pentti Holappa (extraits)
Dans l'espace du cerveau, d'imaginaires roses livrent leur
parfum,
des vols d'oiseaux, des vols d'étoiles, défient la tempête,
la pensée dessine le retour de l'instant unique.
Soudain, la peau et la toile de chair hurlent,
comme un nouveau-né, terrifié,
goulûment. Les tissus enflent pour devenir
l'humus de la mort, chair d'homme,
une vague opaque balaie les châteaux de sable
bâtis par les pensées.
Jamais le plus ardent des poèmes n'élucidera
l'aigre et furtive jouissance des sens.
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S
L