Cravates et caoutchouc
Venderesse vendredi chez un notaire portant cravate. L'acquéreur, jeune intermittent du spectacle, portait des converses, son courtier en prêt immobilier, assez bel homme (j'ai demandé sa carte) était de noir vêtu. Les facéties de l'acteur ont déboussolé son notaire, déridé la mienne, et m'ont offert les rires de la journée.
Visiteuse samedi de la régie et du plateau du journal télévisé de midi, j'ai évalué l'abime qui me sépare de ceux qui ont un petit écran, que je ne regarde même pas (hormis très rarement CNN et la BBC) sur l'écran blanc de mon ordinateur, et mon inculture abyssale dans ce domaine.
Auditrice attentive des paroles d'un paléontologue sous le parapluie dont il abritait des étudiantes attardées, amusée d'une plaisanterie* prononcée en s'excusant de son caractère misogyne. (Le paléontologue il y a quelques années portait chapeau moustache et lunettes rondes, étonnant non ?)
Spectatrice au S**** d'un Dom Juan de Molière, dont les acteurs portaient tous des bottes en caoutchouc, accessoire récurrent des mises en scène de ce lieu. Le père du libertin, arrivé sur des cannes anglaises, n'était autre que Maurice Sarrazin. en personne.
Inquisitrice il faut que je vérifie le féminin d'acquéreur ...
* deux vieilles dames sur un banc :
"-Tu te souviens ? On voulait toutes ressembler à BB ?
-Oui !
-Eh bien ça y est !"