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Les caprices d'Ennairam
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31 janvier 2007

humanités

 

Je suis entrée en sixième en soixante-sept, à l'époque où de bonnes études ne pouvaient s'envisager sans l'apprentissage du Grec et du Latin. Pas d'hésitation, je me suis lancée dans les déclinaisons et conjugaisons de toutes sortes. J'ai cultivé la jouissance de la version où l'on lit entre les lignes et du thème, casse-tête inextricable. J'ai trimbalé mon Gaffiot et appris par coeur des centaines de vers de l'Enéïde. J'ai transpiré sur les déclinaisons grecques, lu Euripide et Eschyle avec ma prof de quatrième, et pleuré avec ma prof de troisième dont j'étais la seule élève et qui me faisait réciter au tableau avec un entêtement non dénué de sadisme*. Je me rappelle encore son odeur de savonette rance, ses jambes maigres et violacées ; j'ai abandonné le Grec en seconde pour la fuir. Certains professeurs, qu'ils soient de Grec ou de musique,  scient la branche sur laquelle ils sont assis.

 

En première, j'ai arrêté le Latin aussi, sans doute pour les mêmes raisons.

Aujourd'hui, je m'interroge...Mais que me reste-t-il de tout cela ? Je suis convaincue que tout apprentissage a une influence sur la structuration mentale, et des effets indirects que nous ne pouvons reconnaître de façon immédiate, ou que nous n'identifierons jamais. Cependant, j'enrage un peu de ne pouvoir accéder à toutes les connaissances  que j'avais engrangées  et qui se sont évadées, qui sait où...(Quant à savoir ce que j'ai fait vendredi dernier et où j'ai oublié le paquet de copies que j'avais prises pour mon collègue afin de lui rendre...service...)

Après une visite de la cathédrale d'Albi, me documentant sur la légende de Sainte Cécile, je me suis rendu compte  que Marc-Aurèle, dont j'aime à grappiller de temps à autre les pensées, la fit exécuter. Il a persécuté les Chrétiens, ce qui n'était qu'ordinaire pour un empereur romain. Et l'imposante cathédrale d'Albi fut édifiée après les persécutions des Cathares, pour symboliser la puissance de l'église Catholique...

(Maintenant il faudrait surement disserter un peu pour faire une note qui aurait l'air intelligente, mais je file à la piscine).

 

*Je ne l'ai pas déjà raconté ça ? Ah...la sénilité...

 

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Commentaires
M
"où sont mes clefs ?? et mes copies de chimie ???? aaarrrgghhh !!!"<br /> .........<br /> bon, tant que tu ne m'oublies pas ...!!! ^_^
G
la mémoire trie aussi chez moi : je me souviens de Mme Lebordays qui m'a agressée qd je suis arrivée en Mai au lycée après la mort de ma mère en me demandant en guise de salutation "la relative majeure de Mi mineur" (c'était quoi ce langage ?)<br /> ... mais si quelqu'un pouvait me dire ce que j'ai fait du compte-rendu de la réunion boulot avec les partenaires Education nationale et de la liste des participants, ça serait génial. <br /> Pas dans le saladier avec le peigne, j'ai déjà regardé !<br /> ça serait pas une tentative de mettre à distance l'agressivité ressentie, ça ?
G
giov, qui n'apparait pas toujours la première fois. Enigme de la technique !
(
j'ai bien aimé la visite virtuelle de la cathédrale... mais n'ai pu voir même en penchant de tous côtés les anges musiciens sur les côtés du buffet de l'orgue; notamment celui qui joue du serpent et celui qui fait du basson, dont je me souviens pour avoir étéun peu en tribune, avec des chapelles de tous côtés. <br /> Evidemment, ça fiche un peu le vertige car c'est au deuxième étage pour aller à l'orgue et la place est assez limitée.<br /> Je t'ai cherché hier à St Exupère mais n'ai pas vu non plus Mido.<br /> Vous avez bien fait, c'était très beau mais ça sentait fort le pétrole !
E
ah oui ? le lien était l'histoire romaien évidemment...
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