26 janvier 2007
Phare
"Et c'était de cela maintenant qu'elle avait souvent le besoin : penser, se taire, être seule. Tout l'être, toute l'action, avec ce qu'il y a en eux d'expansif, de scintillant, de vocal s'évaporent et l'on se réduit, avec un sentiment de solennité, à n'être plus que soi, un noyau d'ombre en forme de coin, quelque chose d'invisible aux autres. Tout en continuant à tricoter, bien droite sur sa chaise, c'était ainsi qu'elle se sentait être et ce moi qui avait laissé tomber ses attaches se trouvait affranchi et propre aux plus étranges aventures. Lorsque la vie baisse ainsi un moment, il semble que le champ d'expérience s'élargisse à l'infini."
Virginia Woolf "La promenade au phare"
Je ne me décide pas à rendre ce livre à la bibliothèque.
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M
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