à propos de pétitions, et autres bavardages...
Je n'ai pas attendu aujourd'hui pour me poser la question...
Hier j'ai aussitôt ajouté mon nom à la liste de pétitionnaires, j'avais fait de même pour Garfield à l'époque.
Cependant je suis assez réservée sur ces usages-là : chatte échaudée craint l'eau froide (à propos d'échaudée d'ailleurs, si vous me croisez dans la rue ou sur la plage vous me reconnaîtrez tout de suite aux brûlures qui donnent un petit air léopard à mon avant-bras droit). Il y a une douzaine d'années, un professeur avait affiché dans la salle des profs du lycée où je travaillais alors, un texte consensuel, destiné à l'administration, que tout le monde avait benoîtement signé. Mais, vous l'aurez remarqué : les feuilles de signatures sont souvent séparées du discours. Le texte parvenu à l'administration avait été modifié, ce qui nous avait valu quelques démêlés épiques. Je ne me rappelle plus maintenant les détails de l'affaire, ni si nous avions déposé plainte pour usage de faux (non, je ne crois pas).
De même la plupart des porteurs de pétitions qui vous abordent dans la rue, vous font signer d'abord payer ensuite : je suis donc très circonspecte, et ne paraphe pas n'importe quoi.
Alors, en Cybérie ? je me demande quelle "valeur" a une participation. J'ai au moins six ou sept adresses électroniques différentes, qui se recoupent par manque d'imagination. Mais si je crée trois adresses aux noms d'Ergondule Chantefeu, Proserpine Fromageon et Valentin Vanupied, je peux les ajouter à la pétition. Je recevrai le courriel de confirmation, je confirmerai et le tour sera joué. Bien sur l'adresse IP sera la même, mais Proserpine Valentin et Ergondule peuvent utiliser le même ordinateur que moi.
Je dérive je dérive...
Evidemment, je pars du principe qu'il ya beaucoup plus de gens honnêtes que malhonnêtes.
D'ailleurs, mettre une étiquette sur les gens nous facilite la vie, mais cette étiquette peut voler à tout moment. Par exemple : celui qui a volé mon sac à main le jour où je réparais la roue de ma voiture, profitant de ce que j'étais derrière, le sac devant, et moi étourdie (oui, je le savais qu'il fallait fermer à clef, mais un moment d'inattention, la notice à regarder et hop ...), a remis dans une boîte à lettre de la poste tout ce qui ne l'intéressait pas et qui m'était précieux. C'est pas honnête ça ?
Toutes les autres fois où j'ai oublié porte feuille ou sacs à main, dans les cabines téléphoniques, les abris bus, et autres quais de gare, il s'est trouvé une personne charitable scrupuleuse et parfois anonyme pour me les renvoyer par la poste ou me les rendre (avec tout leur contenu).
Même, je me suis rappelé cette histoire récemment alors que je noctamabulais, celui qui me l'avait arraché dans la rue en pleine nuit, était revenu penaud le porter chez moi dans la demi-heure suivante. Il ne savait pas qui allait l'accueillir à l'arrivée, et je trouve qu'il avait eu bien du courage, car il y avait deux noms sur la sonnette. Mais à cette époque, on n'avait pas de téléphone mobile, ni même de fixe, et je ne m'étais, heureusement, pas précipitée pour appeler la police.
Ce billet est bien long j'en conviens,et je me suis éloignée du sujet initial, mais vous faites comme vous voulez hein, vous n'étiez pas obligés d'aller jusqu'au bout.