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Les caprices d'Ennairam
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10 janvier 2006

De temps en temps

 

(A propos de la mesure du temps, lire la note de Pascal)

 

J’ai du mal à me repérer dans l’histoire de la Terre et de l’humanité.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />

Je lisais hier quelques chapitres de  « Tentatives de lucidité » d’Albert Jacquard, un choix de courtes interventions radiophoniques et j’y ai trouvé une jolie métaphore sur ce que représente l’histoire de l’homme, comparée à celle de l’univers.

 

Mais tout d’abord un petit aparté historico  mathématique :

 

L'Univers est apparu il y a environ 15 milliards d'années; 10 milliards d'années plus tard naissaient la Terre et le système solaire. Les premiers hominidés ont fait leur apparition il y a environ 6 millions d'années, et les australopithèques  (voir Lucy *) vivaient il y a trois millions d'années. Les premiers hommes (homo habilis) vivaient il y a 2 millions d'années et ont laissé la place à l'Homo erectus il y a 450 000 ans. L'Homo sapiens a occupé les lieux entre 35 000 et 10 000 ans et enfin est arrivé l'homme moderne (dont le premier représentant était l'homme de Cro- Magnon). (math en bac pro, Hachette)

 

Si l’on voulait représenter ce « temps » sur une droite graduée en prenant <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" />1 mm pour 10 000 ans, il faudrait une feuille de papier longue de 1,5 km.
On a donc inventé l’échelle logarithmique où une graduation correspond à une puissance de 10. On peut ainsi graduer un axe :: 1, ; 10 ; 100 ; 1000
  et ainsi de suite.
Ainsi les 15 milliards d’années de l’histoire du monde, si l’on a choisi un centimètre par puissance de 10, .peuvent tenir sur log(15000000000) soit 10,18 
cm,

 

 

 Bon, je vous l'ai fait "à la louche" mais je peux m'être trompée... ;)

 

 

« Pourtant, de façon inattendue, cette évanescence des repères est désormais ressentie dans le temps plus encore que dans l'espace. Les notions de début et de fin sont aussi indéfinissables que celle d'univers. Imaginer le big-bang comme un commencement est contradictoire avec le fait que ce pseudo-événement est à l'origine du temps, il ne peut donc logiquement y avoir un « avant ». Quant au big crunch final éventuel, il ne  peut avoir d'« après » connaissable. Nous sommes acculés à nous contenter d'une vision locale, ne permettant à notre imagination que de s'interroger sur une courte période, un peu comme le géographe qui représente la carte d'une région sur un plan alors que la réalité de la surface décrite est une portion de sphère.

Une des métaphores possibles pour comprendre la finitude de l'histoire de l'aventure humaine est d'imaginer un extraterrestre commençant la lecture d'un livre de  trois cents pages lors de la naissance de l’univers de la et poursuivant sa lecture à un rythme tel qu'il serait aujourd'hui à la fin. Lorsqu'il lisait la première page,  i1 a donc vu des poussières s'agglomérer pour former une planète ; dès la page 60, il a vu apparaître les premières bactéries, mais il lui a fallu attendre la page 180 pour voir les premiers êtres multicellulaires, la page 200 pour les premières cellules à noyau, la page 285 pour les premiers reptiles, la page 288 pour les mammifères et la page 291 pour les oiseaux. Il a alors constaté que les événements se précipitaient Neuf pages avant la fin apparaissent les primates, mais ce n'est qu'au début du dernier paragraphe de la trois centième et dernière page qu'apparaissent les premier êtres que l'on peut classer dans la catégorie Homo. Ils apprivoisent le feu vers le milieu de la dernière ligne et imaginent de cultiver la terre et d'élever les animaux alors que le lecteur imaginaire atteint le tout dernier caractère. L'histoire des hommes, celle que nous avons apprise dans nos livres d'école, tient tout entière dans cet ultime caractère. » Albert Jacquard "Tentatives de lucidité" (le livre de poche)

 

* A propos de Lucy : je ne sais pas faire de lien sonore (...) mais écoutez si vous pouvez "Ma fille Lucy" de Juliette : un régal !

 

 

 

 

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Commentaires
E
>NRV : le dessin n'est pas significatif à cause de l'échelle...Ou comment représenter 15 milliards d'années sur quelques centimètres.Non non, tu n'as pas été impoli !<br /> Alors vois-tu, il y a des milliers de choses qui me mettent le moral à zéro, mais pas ce type d'interrogation finalement. Seulement la question devient métaphysique ;)
L
J'ai été limite impoli au-dessus. Pardon. J'aime bien ce post. (et puis je l'aime pas parce qu'il fout le moral limite à zéro ou alors c'est mon commentaire.)
L
En fait ton dessin n'est pas significatif, mais c'est pas grave. Ce qui est grave c'est qu'en un caractère l'homme a réussi à foutre en l'air 291 pages. Sacré écrivain, l'homme.
E
tu as oublié les instantons avant le mur de Planck :D
S
Question de perspective. Oui, ça remet les choses à leur place. :)
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