De temps en temps
(A propos de la mesure du temps, lire la note de Pascal)
J’ai du mal à me repérer dans l’histoire de la Terre et de l’humanité.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
Je lisais hier quelques chapitres de « Tentatives de lucidité » d’Albert Jacquard, un choix de courtes interventions radiophoniques et j’y ai trouvé une jolie métaphore sur ce que représente l’histoire de l’homme, comparée à celle de l’univers.
Mais tout d’abord un petit aparté historico mathématique :
L'Univers est apparu il y a environ 15 milliards d'années; 10 milliards d'années plus tard naissaient la Terre et le système solaire. Les premiers hominidés ont fait leur apparition il y a environ 6 millions d'années, et les australopithèques (voir Lucy *) vivaient il y a trois millions d'années. Les premiers hommes (homo habilis) vivaient il y a 2 millions d'années et ont laissé la place à l'Homo erectus il y a 450 000 ans. L'Homo sapiens a occupé les lieux entre 35 000 et 10 000 ans et enfin est arrivé l'homme moderne (dont le premier représentant était l'homme de Cro- Magnon). (math en bac pro, Hachette)
Si l’on voulait représenter ce « temps » sur une droite graduée en prenant <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" />
On a donc inventé l’échelle logarithmique où une graduation correspond à une puissance de 10. On peut ainsi graduer un axe :: 1, ; 10 ; 100 ; 1000 et ainsi de suite.
Ainsi les 15 milliards d’années de l’histoire du monde, si l’on a choisi un centimètre par puissance de 10, .peuvent tenir sur log(15000000000) soit 10,18 cm,
« Pourtant, de façon inattendue, cette évanescence des repères est désormais ressentie dans le temps plus encore que dans l'espace. Les notions de début et de fin sont aussi indéfinissables que celle d'univers. Imaginer le big-bang comme un commencement est contradictoire avec le fait que ce pseudo-événement est à l'origine du temps, il ne peut donc logiquement y avoir un « avant ». Quant au big crunch final éventuel, il ne peut avoir d'« après » connaissable. Nous sommes acculés à nous contenter d'une vision locale, ne permettant à notre imagination que de s'interroger sur une courte période, un peu comme le géographe qui représente la carte d'une région sur un plan alors que la réalité de la surface décrite est une portion de sphère.
Une des métaphores possibles pour comprendre la finitude de l'histoire de l'aventure humaine est d'imaginer un extraterrestre commençant la lecture d'un livre de trois cents pages lors de la naissance de l’univers de la et poursuivant sa lecture à un rythme tel qu'il serait aujourd'hui à