de lumière et de béton
Je me souvenais de l'émotion ressentie il y a quarante ans en entrant dans cette église.
Extrait des "Archives Océanes" (Laurencé Périn) :
Une
fois franchi le seuil de l’église Saint-Joseph, le regard s’élève
naturellement vers le haut de la tour, inondée de lumière. « Je veux une lumière dorée, que vous obtiendrez comme vous l’entendrez » : telle fut la commande qu’Auguste Perret passa auprès du maître verrier Marguerite Huré pour la réalisation des vitraux de l’église Saint-Joseph.
Pour
exaucer ce vœu, elle fabriqua 12 768 pièces de verre colorées, toutes
soufflées à la bouche, comme au Moyen Age. Chacune de ces pièces figure
dans une gamme de sept couleurs (orange, jaune, vert, violet, rouge,
verdâtre et blanc), déclinées en fonction de l’orientation des vitraux
et de leur hauteur. Plus la tour s’élève, plus la lumière s’éclaircit :
tout en haut, les vitraux sont blancs, laissant pénétrer la lumière
divine.
Précurseur de l’abstraction dans le vitrail religieux, la
« spatio-coloriste » (c’est ainsi qu’elle se nommait) Marguerite Huré
contribua, dès l’entre-deux-guerres, au renouveau de l’art sacré.
50 000 tonnes de béton ont été nécessaires pour construire l’église Saint-Joseph.