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Les caprices d'Ennairam
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10 mars 2008

scie musicale

L'autre matin, m'adonnant au repassage, j'ai réalisé que la sensation de bien-être que je ressentais, était liée au ronronnement de la machine à laver (une B*sch acquise il y a cinq ans) dans la salle de bains. Le son produit par la rotation alternative du tambour, un léger grincement  en corollaire, le très vague bruissement du linge et de l'eau mêlés, ont sur moi un  pouvoir d'apaisement.

L'entretien du linge est encore souvent l'apanage des femmes.
Il faudrait  lire à ce sujet "la trame conjugale" (que je n'ai pas) de Jean-Claude Kauffman, ainsi que le livre de Marie Magdeleine Lessanan "Entre mère et fille un ravage"(acheté il y a quelques années, en attente) où sont traités les sujets du linge et de sa fonction, de son entretien. Dans le deuxième ouvrage, c'est ponctuellement, à propos du crime des sœurs Papin (lire  "les bonnes" de Jean Genet), que l'auteur relie au lavage et au mélange des linges de toutes les femmes en jeu (on évoque tout de suite l'expression de laver son linge sale en famille).

Bref, ce bien-être électroménager vient sans doute de l'enfance, de mes réminiscences auditives et olfactives (ah, l'odeur du savon chaud) et de leur alliance directe avec la réassurance maternelle. La sensation de protection liée au père est  attachée à une terrifiante scie circulaire dont le son me déchire encore les tympans après quarante ans.

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Commentaires
A
marteau.<br /> Merde.
A
Chez moi, le son de la permanence de l'objet paternel, c'était coup de marreau et sifflotement. Et puis "aie" et "merde".
G
protection ? Veux-tu dire par euphémisme que cela a développé TON instinct de protection ?<br /> Il y a un 'beau livre' paru il y a qq années, dont le titre est précisément 'le linge de maison' et que j'ai mis sur ma liste de cinquantenaire pour un éventuel cadeau par mes soeurs (mais l'autre livre en balance est ... les lavoirs. Et je n'avais pas vu le lien ;)<br /> <br /> j'aimais, pendant les vacances dans une communauté de dominicaines très joyeuses, l'odeur et la commodité de la buanderie, la vapeur du linge... mon luxe c'était d'acheter un savon pour profiter des douches... comme les savons-coeur d'invités dont nous usions dans la maison de famille pour laver les poupées.
B
mais qu'entends-tu par ne pas avoir de trame conjugale ?
P
Scie circulaire toujours au même endroit d'ailleurs et qui me terrifiait également lorsque Papa (le mien) jouait avec (et quant on connaît son degré de maladroitesse...)
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