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Les caprices d'Ennairam
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26 novembre 2006

Le scan' du dimanche soir

Les week-ends passent presqu'aussi vite que la semaine.

J'ai été contente de vérifier une fois de plus l'aspect modulaire et adaptable de mon appartement, qui a la chance de n'être encombré d'aucune armoire normande ou table en pierre de lave.

J'ai réussi à renforcer mon pessimisme forcené de diverses manières, n'ayant pu le modérer par aucune lecture ou réflexion approfondie.

Ainsi dans le journal du dimanche ai-je survolé des articles divers :

La construction d'un barrage pharaonique au Laos.
Le plateau de Nakai qui sera englouti sous les eaux est peuplé de seize villages, de troupeaux d'éléphants, de tigres, et de saolas. "Il faut rendre les infrastructures acceptables par l'opinion publique" a dit un responsable d'EDF (le projet était contesté par 150 ONG). Le marché asiatique est considéré comme juteux par notre fournisseur d'électricité qui compte alimenter la Chine en centrales nucléaires, à raison de plusieurs réacteurs par an. 

La journée mondiale contre les violences faites aux femmes  samedi. Le JDD célébrait l'occasion avec un témoignage,  illustré de la photo d'une jeune femme enceinte radieuse vêtue de blanc.

Un commentaire de Bernard Pivot sur le dernier bouquin d'Attali "une brève histoire de l'avenir". Il semble très intéressant et totalement terrifiant. Je cite :"Le triomphe absolu du capitalisme entravera la destruction des nations et l'établissement d'un hyperempire dirigé par des hypernomades .../... défaite de la démocratie au profit du Marché"

Je suis allée voir "Nausicaa" avec trois jeunes enfants et j'ai détesté ce film qui va me faire cauchemarder longtemps.

La piscine était fermée aujourd'hui, pour cause de compétition.

La fée électricité, fragment, Raoul Dufy

"Elle pense à quel point l'écriture est mensongère, avec son implacable arrogance faite de mots définis, de verbes, d'adjectifs qui emprisonnent les choses, qui les saisissent dans une fixité vitreuse, comme une libellule prise dans une pierre depuis des siècles et qui maintient l'apparence d'une libellule mais n'est plus une libellule. Telle est l'écriture, qui a la capacité d'éloigner de plusieurs siècles le présent et le passé proche : en les fixant. Mais les choses sont diffuses, pense Amélia, c'est pour cela qu'elles sont vivantes, parcequ'elles sont diffuses et sans contours et qu'elles ne se laissent pas emprisonner par les mots."

Antonio Tabucchi "Petites équivoques sans importance" -nouvelles- (récits, Gallimard)

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Commentaires
L
J'adore Tabucchi dont j'ai lu le recueil de nouvelles.. Il dit dans une interview "Aujourd'hui c'est le moment de construire. Aussi douteuse, aussi boîteuse et aussi incertaine que soit notre confiance en l'homme...<br /> ...Si je réussis à éclairer un pan d'obscurité avec une petite flamme, cela me suffit"...<br /> Il faut lire le "journal du dimanche" le lundi.. et passer le dimanche à rêver que l'humanité a retrouvé son intelligence..<br /> Bonne semaine et bonne lecture^^
R
Allons... tout va bien ! loll
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