camping et canicule

Je n'avais guère campé pendant des années, et je m'y remets à un âge certain, le camping étant le plus sûr moyen de vivre dehors, de se poser quelque part, voire n'importe où, sans avoir réservé deux mois avant et sans recevoir de coup de bambou. Je redécouvre le plaisir du chant des oiseaux tout près, dès quatre heures le matin, le soleil à travers les murs et de la station à genoux, ou  accroupie assise,  très bonne pour les hanches. J'ai même trouvé délicieux le Nescafé et le lait stérilisé (moi qui ne jure que par l'expresso et le lait cru directement issu de la vache) et la soupe en briques. Quant au plaisir des gouttes de pluie sur la toile pendant la nuit...

Je me suis amusée à une petite observation sociologique du campeur selon les lieux, mais trop vague pour arriver à des conclusions sérieuses (et puis je suis en vacances).

A Chaumont, j'ai plutôt trouvé la famille Bidochon installée toute la journée autour de la table de camping, à proximité du bloc sanitaire pour des raisons pratiques et stratégiques, ou le solitaire, cycliste ou non, à tente cercueil et duvet sarcophage.

Au bord de la mer : je n'ai pas eu le temps de voir, car aussitôt la tente plantée le soir, je suis allée profiter du coucher de soleil dans l'eau et même chose pour le lever.

Quant à la montagne où je croyais trouver de nombreux randonneurs, j'ai surtout vu des familles complètes installées pour de longs séjours. (Les randonneurs je suppose se levaient et se couchaient plus tôt que moi !). Le terrain de camping à mille trois cents mètres est un bon remède contre la canicule et nombreux sont les gens du Sud qui y mettent leurs petits vieux au frais.

Je suis partie en évitant la grande paella du camping du Puigmal...

Je n'ai pas évité le festival de l'aventure des Angles et sa soirée "le muscat des poètes" où l'on nous a régalés de productions viticoles locales, de saucisse grillée (oui, il y en avait un peu pour les pauvres touristes égarés sans pique-nique), et de poésie autochtone. A ne pas rater l'année prochaîne ! Je repasserai mes poèmes, car je suis sure de pouvoir me produire sur scène sans risque aux Angles, (ils font scène ouverte), mais là j'avais un béant trou de mémoire, dommage !

A propos de festival, "Jouer au jardin" à Chaumont, cela vaut le détour.

Et demain je repars...Mais je me connecterai peut-être.